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Fleurir les visages

La Nabelle c’est avant tout connu pour être une marque de Bijoux. Mais La Nabelle a toujours été pensé comme une marque de Créations Délicates. Et qui dit Créations dit qu’il n’y a pas que du bijou dans cette histoire ci.

Mon expertise ? Le travail de la fleur séchée et du papier de vieux livres. 

Faire sécher les fleurs n’a (presque) plus aucun secret pour moi, et utiliser ce matériau incroyable pour créer est un challenge quotidien.

Que faire qui n’a pas déjà été fait ? 

En effet, la fleur séchée, on la voit partout et à toutes les sauces. De la fleur de pampa que l’on retrouve dans tous les événements au bouquet sec aux couleurs improbables, de la couronne murale à la couronne de tête… La fleur séchée a été utilisée, détournée et raconte toujours une histoire poétique, romantique et teintée de douceur.

Alors bon… que fait-on ?

Il faut savoir d’abord que chez La Nabelle, les fleurs sont soigneusement séchées à la main. Hors de question d’acheter de la fleur qui proviennent de Perpette-Les-Moulinettes.

Ici on veut de la fleur locale et on veut travailler en quantité limité et responsable.

Alors les fleurs, elles viennent à moitié de glanage dans le coin (Gers, mon amour) et à moitié de chez mon acolyte Jeux de Fleurs. Les fleurs destinées à être jetées, viennent trouver un second souffle sous mes presses, accrochées à mon plafond, dans des boites remplies de silice… Bref, elles se font sécher.

Et puis il y a cette photo qui me marque au détour d’une errance sur Internet…

Datant du 9 aout 1969, elle sera la base de mon inspiration : je veux faire des faux cils avec des fleurs.

Alors oui. Mais comment ça marche les faux-cils ? Parce que, moi, j’y connais rien de rien. J’en ai jamais mis et je ne suis pas maquilleuse, donc ça limite mes connaissances sur le sujet. 

Néanmoins il y a une chose que je sais : il existe des faux-cils magnétiques. Et comme moi je veux juste m’entraîner et m’amuser, je décide de partir de là.

Et je commande mes faux-cils magnétiques. Mon idée première c’est de faire une seule paire (mais j’ai quand même commandé une boîte de 10… le fameux « au cas où »). 

Cette paire je la veux bleue avec des myosotis. Pour la bonne et simple raison qu’à ce moment-là, j’accueille en stage Léa, qui a une paire d’yeux incroyables et qu’elle fait partie de ma source d’inspiration.

Comme une chose en entraîne toujours une autre dans le milieu de la création, mon amie Stéphy me demande si je suis intéressée pour un shooting fleuri d’ici une semaine. Ce à quoi je lui réponds que ça tombe bien : je suis en train de faire des faux-cils.

En deux temps, trois mouvements, il y a 4 modèles à qui il faut faire des faux-cils ainsi qu’un décor de shooting à penser.

C’est parti dans un premier temps pour la confection des faux-cils.

Comment faire ?

La réalisation va différer en fonction des pétales que j’utilise et du rendu que je souhaite. 

En effet sur les paires aux pétales longues (jaunes et blanches), je fixe les pétales dès la base du faux-cils. Cela aura pour effet d’allonger et d’agrandir encore plus.

Pour être honnête, je ne suis pas satisfaite du rendu de ses deux paires-ci. Je trouve que c’est un peu grossier et je suis déçue que les pétales blanches retombent légèrement par dessus les cils.

Je sais que dans mon processus, je penserais la fixation différemment afin d’avoir plus de légèreté.

De plus, je pense que les faux-cils blancs auraient mieux été mis en valeur si nous avions fait un shooting « allongé » avec une prise du dessus. Les pétales seraient bien restés à leur place ! 

Lorsque j’ai travaillé les petites fleurs, j’ai eu l’envie de créer un résultat le plus naturel possible, comme si le vent avait déposé des petites fleurs au bout des cils.

Le rendu est sensas !

Bien que les faux-cils roses eut été un poil trop court… Que voulez-vous, on ne réussit pas tout du premier coup !

Je retiens donc qu’il y a des améliorations à faire évidemment !

En tout cas l’expérience sera réitérée tout bientôt.

Parlons du shooting maintenant. Parce que pour présenter son travail : rien de mieux qu’une belle image.

Et quelles images !

Stéphy, la photographe nous avait proposé un mood board. Son envie : un mur de fleurs. Quelque chose d’assez sobre et végétal. 

Les contraintes : l’endroit où l’on shoote est un endroit privé avec un mur vert sapin. On oublie de suite le sobre.

Je sélectionne les fleurs séchées roses et jaunes que j’ai, afin de venir créer un contraste sur ce mur. Coup de bol, on m’a donnée des fleurs séchées aux couleurs très très peps (on passera sur l’écoresponsabilité du truc… elles m’ont étés données je vous dis).

Évidemment, faire tenir les fleurs, c’est pas de la tarte. Quand vous voyez des jolies fleurs tenir avec du masking tape… c’est un mensonge éhonté. La qualité du mur et le poids des fleurs nous a obligé à changer de technique et donc de décor. Nous avons utilisé seulement la fleur (sans sa tige, ce qui pourtant été l’idée initiale) et l’avons fixée avec… de la pâte à fixe ! N’espérez pas récupérer cette dernière après l’avoir collée sur des fleurs, elle est forcément foutue ! Pour les fleurs plus légères, nous avons utilisé du scotch ordinaire. Attention néanmoins à vérifier que cela n’enlève pas la peinture de votre mur !

Évidemment sur un shooting créatif comme celui-ci, l’envie de continuer de créer, même en dernière minute, reste trop présent.

Alors après avoir collé des fleurs sur des faux-cils, puis sur les murs… on a fait du collage sur les visages.

Des fleurs préalablement pressées puis collées avec de la colle à paillette spécial make up. Et le rendu est tout simplement impeccable.

J’espère que cela vous aura inspiré et donné envie de vous lancer dans la création sans limite ! 

Créativement,

Annabelle de La Nabelle

RECETTE POUR FAIRE UN MUR FLEURI

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Presse à fleurs

fleurs

Presse à fleurs

Tout d’abord, cet article n’a pas pour vocation de tout vous apprendre sur la presse à fleur mais bien de partager mon expérience avec vous ! J’ai choisi d’apprendre à faire sécher les fleurs et les feuille en travaillant par de l’essai et de l’erreur et de comprendre le pourquoi du comment. Dans cet article « Retour d’expérience » je vous partage : les presses que j’ai et l’utilisation que j’en fais, mon matériel, et les types de fleurs que j’ai mis sous presse. Avec évidemment quelques trucs et astuces comme d’habitude !

Les différentes presses à fleurs

Il se trouve que j’utilise 3 presses à fleurs (que moi j’appelle « mes herbiers ») de façon régulière. L’un est en bois, l’autre est en faux bois (une sorte de plastique ou de bois recouvert), le dernier est un 100% fait-maison.

La presse à fleurs de chez HEMA

Après avoir fait sécher des fleurs dans des dictionnaires, au détour d’un flanage à HEMA, je suis tombée sur cette presse. Rien de folichon, mais tout de même, peu cher et utilisable de suite. J’avais longtemps eu envie de m’en faire un, mais soyons honnête : le bois c’est cher ! Le coût de revient de la presse faite main est incroyablement élevé ! Néanmoins, je suis convaincue que je m’en ferais une un jour !

presse à fleur
presse à fleur

SES CARACTÉRISTIQUES :

Il a 2 planches de bois maintenues entre elles avec des vis papillons de blocage. À l’intérieur, on y trouve du carton, du papier de soie et du papier ordinaire (format A4, détail non-négligeable pour changer vos feuilles par la suite). Il est donc plutôt simple de réaliser une presse à fleurs de ce type soi-même, il vous suffit d’une perceuse et c’est parti. Pour l’esthétique, un bon pyrograveur fera l’affaire ! Mais honnêtement, vous en trouverez entre 2€ et 10€ dans des boutiques comme HEMA ou Sostrene Grene. Tout dépend donc de votre budget, de votre temps et votre éthique écologique (bah oui quand même).

presse à fleur

La presse à fleurs cadeau

Offert à Noël par l’amoureux, cette presse vient de loin ! En toute honnêteté, c’est ma préférée.

presse à fleur
presse à fleur

SES CARACTÉRISTIQUES :

Composée de 2 plaques simili bois, de 2 ceintures en scratch et de feuilles de buvard (fournies en belle quantité) ainsi que de feuilles de ouate, il est en format A5. Cela veut dire : je me glisse dans ton sac à main ! Et c’est le pied intégral, qu’on se le dise. Léger, transportable, facile d’utilisation. C’est une presse de qualité. J’aime le fait de pouvoir presser mes fleurs de façon uniforme juste en resserrant une ceinture autour de mon herbier.

presse fleur

Après celui-ci n’est ABSOLUMENT pas écolo. Mais c’est un cadeau et cela m’amène à penser une presse à fleurs avec des feuilles de ouate à l’avenir …

La presse à fleurs DIY

Celui-là, tout le monde l’a dans son placard. Il est mon herbier de secours lorsque je n’ai plus de place dans les autres.

presse à fleur

SES CARACTÉRISTIQUES :

Un livre avec une bonne couverture cartonnée, 2 buvards (ou un papier classique type A4 plié en deux) et 2 élastiques : le tour est joué ! Il n’y a plus qu’à glisser vos fleurs entre les buvards et à refermer votre livre dessus. L’avantage des élastiques c’est que cela le maintiendra bien serré sans avoir besoin de le mettre sous un dictionnaire. Je vous conseille d’y mettre des fleurs fines.

presse à fleur

Les fleurs mises sous presse

Qu’est-ce qu’on met dans les presses à fleurs ?
Qu’est-ce qui sèche bien sous presse ?

Grosses fleurs vs petites fleurs

Vous vous en doutez, les fleurs très épaisses du type : roses entière, gerbera entier, pivoines, etc. ne sont pas de grandes fans de la presse à fleurs. Elles ont tendance à recracher un maximum d’eau et à pourrir entre les pages de votre presse. Ce qui humidifie les copines d’à côté, les faisant pourrir à leur tour. Cependant, c’est faisable ! Je fais souvent sécher des gerberas (avec plus ou moins de réussites, il faut se l’avouer), dans ce cas je mets ma gerbera seule entre les pages d’un livre ou dans la presse Hema et elle en ressort plutôt bien.

Attention : Il est nécessaire de mettre ce type de fleurs sous presse alors qu’elles sont encore bien fraîches ! Sinon les pétales se détacheront tous de la fleurs lors de la sortie des presses.

Evidemment que les petites fleurs fines et plates sont les plus simples à faire sécher. Les pétales aussi. De façon sûre voici une petite liste non-exhaustive de celles qui sèchent bien : pavot, seringa, pensée, hortensia, pétales de roses, pétales de pivoines, pétales de gerbera, mimosa, entre autres.

presse à fleur
presse à fleur

LES COULEURS

Les couleurs ne se maintiennent pas toujours aussi bien qu’on l’espère ! N’attendez pas de votre coquelicot rouge de garder sa teinte si vive ! Le rouge devient lie de vin, bordeaux ou pourpre mais ne garde pas son rouge de base. Le bleu se maintient plutôt bien, de même que le violet, le jaune et l’orange. Pour le rose, la teinte aura tendance à pâlir, le fuchsia tournera au violet. Je vous conseille d’essayer et de noter les différences que vous observez. Le blanc a une forte tendance à jaunir : soit il gagne un aspect vintage sympathique, soit il semble avoir été froissé et avoir mal vieilli.

Utiliser une presse à fleurs

ÉTAPE PAR ÉTAPE

Alors comment ça s’utilise une presse à fleurs ? Dans l’ensemble, je vous conseille de suivre votre instinct, mais il y a 2 ou 3 petites choses à savoir si l’on n’aime pas se tromper 😉

CUEILLIR

La cueillette se fait sur des fleurs fraîches afin qu’elles soient bien belles lors de la sortie de la presse. Si vous prenez une fleur en déclin, vous trouverez des imperfections sur les pétales, des petits trous, et la fleur aura tendance à jaunir.

INSTALLER

Lorsque vous mettez vos fleurs sous presse, pensez à bien les espacer, elles vont s’aplatir et prendre de la place. Il ne vaut mieux pas qu’elles se touchent ou se chevauchent. On va les laisser au moins 2 semaines dans la presse […]

OUVRIR

[…] mais en ouvrant régulièrement tout de même ! Personnellement, j’ouvre tous les deux jours la première semaine afin d’enlever les fleurs ou les pétales qui pourrissent, de changer les buvards s’ils sont trop humides. Je décolle délicatement les fleurs du buvard et je les mets sur une nouvelle feuille. Puis la deuxième semaine, je laisse la presse travailler seule. Je l’ouvre à la fin de mes 2 semaines. Les fleurs qui ont la texture du papier seront stockées, les autres restent encore un peu dans la presse.

STOCKER

Difficile de trouver un meuble adapté ou un moyen correct. Vous pouvez toujours faire des herbiers comme durant notre enfance, vous prendre un bel album photo et y coller vos fleurs, feuilles et autres pétales. Moi, je rêve doucement d’un meuble d’imprimeur, mais le prix me rebute un peu. Alors je les mets dans des pochons (j’en utilisais au début de La Nabelle pour y stocker mes bijoux) avec un morceau de carton pour le rendre rigide et je stocke tout ça dans une boîte.

POUR ALLER PLUS LOIN

Fiona (@chemindesmarettes) a sorti un bel article, vraiment intéressant à ce sujet, que je ne peux que vous conseiller juste ici !

Créativement,

Annabelle de La Nabelle